Photomontage glané sur internet avec la légende « Mathilda, anesthésiste 1894 », réalisé à partir d’une image extraite de la série américaine Amish Mafia

« Ce n’est pas signe de bonne santé mentale que d’être bien adapté à une société malade »

JIDDU KRISHNAMURTI

Ayant cessé de me soucier du qu’en dira-t-on, je vais m’appliquer à développer mon idée comme il me semble nécessaire de le faire, avec la conscience de ce qui vient à nous. Pas besoin d’être madame Irma pour ça. Je compte sur toi qui me connais pour rassurer les autres : je suis aussi saine d’esprit qu’on peut l’être dans ce monde, et je me tiens du côté de la rationalité, avec la conscience que la science ne peut avancer que ce qu’elle sait et qu’elle pose ses hypothèses sur la base d’intuitions.

L’horizon est bouché, l’humanité est mal barrée. Il n’y a que les angoissés de la vie, trop flippés pour chercher à savoir, ou ceux partageant des intérêts à ce que rien ne change, pour croire qu’en continuant pareil, mais en mieux, tout ira bien. Parce que, tu vois, le progrès, le développement durable, la croissance soutenable, et puis aussi le transhumanisme, le survivalisme et toutes les dérives individualistes du même genre… Ils disent que nous sommes fous et qu’il ne faut pas insulter l’avenir [1].

Les maux sont partout les mêmes : appropriation de territoires et de ressources par des groupes dominants au détriment de la majorité ; oppression des femmes, abus sexuels, viols, mariages forcés ; embrigadement d’enfants dans des luttes armées ; nationalismes, sentiment d’élection, annihilation d’ethnies, de cultures et de croyances minoritaires par des groupes majoritaires.

En France et en Europe, le disque est rayé : il n’y a pas d’alternative, l’État social coûte trop cher, il n’y a pas d’argent magique, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, et cesse de te plaindre, si tu veux tu peux, tu n’as qu’à traverser la rue. Tu connais la chanson comme moi. Chacun faisant ce qu’il a à faire à la place qu’il occupe, je fais ma part ; tout me concerne et m’affecte d’une façon ou d’une autre, c’est mon « point de vue situé ».

Sans m’appliquer à dresser la liste des victimes de ce monde obscène, j’estime pertinent de partir du présent pour regarder droit devant, parce que je crains que nous ne puissions pas tout faire en même temps. Question de priorité, pas pour toi, pas pour moi, pour nous en tant qu’humanité et pour les générations à venir.

Il s’agit de partager ce que j’ai appris, ce qui agit en moi et qui guide mes pas, et d’inciter celles et ceux qui pensent comme moi, et je sais que nous sommes nombreux à sortir du bois. Si ce que j’entreprends te paraît prétentieux, je te réponds qu’il est de l’ordre du devoir de faire ce que je peux, car la philosophie en pratique me dit qu’il est des choses en mon pouvoir et que, si je les pense utiles ou nécessaires, je dois les faire.

Je vais t’embarquer sur les chemins de traverse que j’ai parcourus, que d’autres ont arpenté avant moi, sur lesquels d’autres marchent déjà, que d’autres sont tout prêts de rejoindre. L’humanité a besoin d’une révolution et c’est ce dont je veux te parler. Toute action produisant des effets, j’espère un effet papillon. Enfin j’affirme que plus nous serons nombreux à incarner « tout ça quoi », mieux le monde se portera.

J’écris parce que le monde est à l’envers et pour aider à le mettre à l’endroit. Ce sont eux les fous. Pas moi. Pas nous.

[1]Jean-Marc Gancille, Ne plus se mentir, Rue de l’échiquier

 

Mathilda amish mafia
All Rights Reserved – Photo from the American series Amish Mafia

we are not the crazy ones

“It is no measure of health to be well adjusted to a profoundly sick society.”

JIDDU KRISHNAMURTI

Having stopped worrying about what people say, I’m developping my idea as I think it is necessary to act, with the awareness of what is coming. I don’t need to be a fortune teller to do so. I count on you, the ones who know me, to reassure the others: I am as sane as one can be in this world. I stand on the side of rationality, with the awareness that science can only advance what it knows and that science bases its hypotheses on intuitions.

The horizon is blocked, humanity is in a bad way. Only the anguished of life—who are too scared to try to know or those who share interests in that nothing change—believe that by continuing the same way, in a so-called better manner, everything will be fine. Because as you know progress, sustainable development, sustainable growth, and also transhumanism, survivalism and all the individualistic drifts of the same kind… They say that we are crazy and that we must not insult the future.

The evils are the same everywhere: dominant groups appropriating territories and resources at the expense of the majority; oppression of women, sexual abuse, rape, forced marriages; coercive enrolment of children in armed conflicts; nationalisms, feelings of being chosen, annihilation of minority cultures and heterodox beliefs.

In France and in Europe, history is repeating itself: there is no alternative. The social state is too expensive, there is no magic money, we can’t take in all the misery of the world, and stop complaining, if you want you can, just cross the street and you’ll find a job. You know the song like I do. I’m doing my part as everyone is doing what he has to do in his own place; everything concerns me or affects me in one way or another, that’s my “situated point of view”.

Without trying to address the victims of this obscene world, I think it is relevant to start from the present and look straight ahead, because I’m afraid that we cannot do everything at the same time. It’s a matter of priority, not for you, not for me, but for us as humanity and for all the generations to come.

I’m going to take you on a journey that I have made, that others have made before me, that others are already walking on, that others are about to join. Humanity needs a revolution and this is what I want to talk to you about. Every action produces effects. I whish for a butterfly effect. Finally, I affirm that the more we are to embody “all of that stuff”, the better off the world will be. I write because the world is upside down and to help turn it right side up. They are the crazy ones. Not me. Not us.

3 Replies to “c’est pas nous les fous”

  1. Moi, je suis un peu folle…..mais, eux, ce sont surtout des psychopathes…..
    Remettre le monde à l’endroit, ou un peu moins de travers, va être compliqué, très très compliqué, mais si on n’essaye pas…… 💪

    1. Merci à vous. N’hésitez pas à partager le lien pour que nous soyons plus nombreux demain, a priori semer des graines peut produire des effets.

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